Les promesses oubliées de Kaïs Saïed.

La relation qu’il entretient avec ses promesses nous rappelle une histoire qu’il avait lui-même raconté : Celle de la promesse faite par Kafur Al Ikhshidi à Al Mutanabbi et qui n’avait jamais été honorée.
Voilà presque neuf mois que le président de la République, Kaïs Saïed a décidé d’évincer la quasi-totalité des institutions de l’Etat et s’est laissé champ libre pour réaliser son grand projet dont il avait longtemps fait les louanges.
Le chef de l’Etat avait affirmé qu’il avait décidé de suspendre l’activité parlementaire et de limoger l’ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi, afin de rendre la Tunisie aux Tunisiens et de réaliser leurs rêves et leurs attentes d’un monde meilleur et où tous, sans exception connaîtront richesse et prospérité.
Le chef de l’Etat n’a pas réussi à redonner à la Tunisie cette splendeur et cet éclat tant évoqués. Il met l’accent, à chaque intervention ou discours, sur l’image de la Tunisie, le respect des institutions et de l’Etat de droit, pour appeler, par la suite, la ministre de la Justice à poursuivre un ancien président et des députés, et pourquoi pas les traîner devant la brigade anti-terroriste. Il continue, en parallèle, à démanteler l’Etat pièce par pièce en limogeant les fonctionnaires et les hauts cadres. D’ailleurs, personne ne cherche plus à être promu et à progresser dans sa carrière de peur de se retrouver limogé sur un coup de tête du chef de l’Etat ou de faire l’objet de poursuites injustifiées. L’administration, qu’il voulait débloquer, ne fait que du sur place.